Les mots
Nous
nous sommes rencontrés au sein d’une page blanche.
Tu
m’as conquis par ta magie, je n’ai vu que tes yeux ce soir là.
oui, un peu plus quand même, je le reconnais,
Les mots se sont ensuite couchés, se sont
enchevêtrés,
les messages envoyés
petit a petit, tu as compris que je m’intéressais a toi
Le Merveilleux nous a enveloppés dans
son grand manteau mystérieux,
d’une envie d'amitié, tu as accepté que je t'écrive et te fasse rêver
ton charme m'a envouté, mais pour aimer il faut être deux, sinon celà ne reste que de l’intérêt
pas d' amour, ni de désirs fougueux, juste l'envie de te conquérir doucement
Je me suis
couchée sur la pureté de ce lit, et les lettres je les ai tendues
vers toi, comme une bouche sensuelle pour mieux te prendre du bout
des lèvres,
Il y a eu les lettres, puis
les mots. Les phrases ont suivi et nous ont attirés dans une danse
lascive irrésistiblement l’un vers l’autre.
Tu as attiré la lettre A, celle de l’Attirance, puis la lettre D,
de Découverte, et la lettre G de Garce m'as tu dis, de tes doigts habiles.
Moi j’ai cueilli la lettre A, comme toi, puis la lettre C,
comme Cœur, la lettre P, comme Patience, la lettre F comme Folie,
folie de mes envies pour répondre a la Garce
Nous les avons
mélangées toutes ces lettres, nous nous en sommes habillés, mais
suffiront elles pour nous protéger de la flamme qui
dangereusement s’approchera de la feuille.
La
bougie qui brûlait près de la page est là pour éclairer les
auteurs, et les lettres et les mots et les phrases.
un mur qui nous sépare.....un mur de peurs, un mur de regard des autres, un mur a détruire, mais un mur de vie a construire
Devant les écrivains, les lettres ont commencé à
s’entremêler, prises par des désirs soudains et incompris. Deux
lettres A qui se feront face, se caresseront, et s'écrouleront sur cette page prises par un tel vertige, de sensualité, de désir,
et d’érotisme. Enroulées l’une dans l’autre elles ne formeront plus qu’une seule lettre A dans l’union totale et
fusionnelle.
C’est à ce moment là qu'il faudra se protéger du grand coup de vent qui essayera de faire tomber la bougie sur la page remplie
de phrases. Tes peurs alimentant la flamme, peurs de t’engager,
peur de vivre tes folies, peur de les partager, peur d'être jugé, peut être peur de vieillir
Finalement
la plume resta en suspens au-dessus du texte inachevé, et se dirigea
vers le pot d'encre, s'y plongea, pour l’envie d’écrire « fin ».
Elle avait elle aussi peur, peur de déplaire, peur de son age
Les larmes coulent sur le papier, à la recherche,
d'une boucle, d'un délié, ressemblant à la courbe de ton corps
tant de fois imaginé, enroulé autour du mien.
L'union des lettres était une
chose, mais l'esprit s'est
emparé des mots et des phrases, le Cœur les a accompagnés, la
Folie est devenue, amour, désir, cœur, Désir, folie en farandole,
sarabande dans le mot Vie.
La plume peut se poser sur
la page et chanter l'amour et l'érotisme,
La plume entend tes cris, tes mots, tes
maux, La plume à envie de les partager, pour pouvoir les bruler, te
redonner envie de vivre les trois lettres tirées.
Alors de ma plume j'écris
a Dieu, puisse-t-il nous permettre de ne plus nous fourvoyer, de te voir me regarder, d’y voir un espoir, d’y voir ton miroir
je serai demain au pied du mur, de ce mur de nos peurs, juste pour y glisser ce mot de mots entre les pierres sans lamentation,
je connais le pouvoir des mots, mais c'est dans tes yeux que je chercherai une réponse